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Musique}
Si Deus me Relinquit*
Kuroshitsuji Original Soundtrack - Black Box Manga/Anime : Kuroshitsuji [ Traduction anglaise : Black Butler, soit le Valet Noir en version française – qui n’est pas encore sortie. =P ]
*Traduction du latin : Si Dieu me Pardonne
Note : Je suis également Wrath et Yûko sur ce forum !
Nom : Phantomhive
Prénom : Ciel
Sexe : Masculin [ si si, je vous assure u_u’ ]
Âge : 13 ans, bientôt 14
Origine : Anglaise [ l’origine, hein, pas Ciel. xD ]
Époque/Monde de provenance : Même monde que le nôtre, pas la même période. Est né en 1875, apparait dans l’univers de ce forum lors de l’année 1889 dans son monde.
Date de naissance : [ Pas la mienne, je précise, mais celle de Ciel ] 14 décembre 1875
Description physique : Des habits distingués – quoique peut-être un peu rapiécés - de couleurs changeantes selon son humeur du moment, souvent du bleu ou du noir, des broderies à la XIXème siècle, un chapeau haut de forme orné d’une rose la plupart du temps de la couleur principale des vêtements, une chemise d’un blanc immaculé attaché au col par un ruban de satin rouge, des chausses courtes, des chaussures blanches et longues, une cape d’ébène, des chaussures à talons de l’ère victorienne et une canne miniature de lord anglais. C’est tout en ce qui concerne les accoutrements de Ciel.
Quant à son physique… Des cheveux sombres d’un gris-bleuté glissant avec grâce jusqu’à sa nuque de porcelaine, une peau laiteuse, fragile, douce, vierge de toute souillure, de petites joues d’enfant légèrement rosées, un petit nez droit et fin, un bandeau de jais sur son œil droit qui, au lieu de gâcher l’image de poupée de l’enfant, ne fait que contraster davantage avec sa peau si claire et, par-dessus tout, cet unique pupille d’un bleu si perçant qu’il aurait déjà tué maintes et maintes fois. Le bleu profond et insondable du ciel…
Description mentale : Ne vous fiez pas à l’apparence angélique de Ciel ou vous vous retrouverez fourré dans les ennuis jusqu’au cou sans même savoir ce qui vous est arrivé ! A son époque, dans son monde, cet enfant-prodige faisait la terreur de Londres. Jeune comte Phantomhive ayant succédé à son père après le décès brutal de ce dernier, Ciel dirigeait à lui tout seul l’entreprise de jouets et de sucreries la plus importante de toute l’Angleterre. Sous ses aspects de petit garçon, il est en réalité un véritable gentleman et surtout un homme d’affaire connu pour son côté impitoyable. Il a un sens très élevé de déduction et excelle dans le domaine de la manipulation : il n’hésite jamais à jouer le jeu si cela peut lui rapporter quelque chose. En tant que parfait petit diable – ce n'est qu'une simple expression, bien entendu – il n'hésite pas à amadouer des alliés potentiels tout comme il peut les envoyer en pâture à la mort sans aucune hésitation lorsqu'il n'en a plus l'utilité. Il écrase ses opposants sans aucune pitié, le visage fermé, car il sait très bien qu'il faut tuer avant d'être tué. Il n'a aucun remords, jamais, et ne regrette jamais rien. On peut dire de ce côté-là qu'il est assez mauvais joueur car il n'accepte jamais d'avoir tort mais en même temps, il assume les conséquences - qui peuvent parfois être désastreuses...
Histoire : [ Je vais plutôt vous le présenter sous forme de RP, quitte à faire, et le reste vous découvrirez en RP par vous-même ! ;3 ]
[ NB : Notez que « Bocchan » signifie « Jeune maître » en japonais, je trouvais ça plus classe que « Young Master » puisque ce mot jap’ est souvent utilisé dans l’anime de Kuroshitsuji =3
De plus, je dois vous signaler deux choses. La première, c’est qu’il y aura une masse de
SPOILERS que je ne peux éviter, et la seconde, c’est que la « fin » présente dans mon histoire est différente de celle du manga ou de l’anime Kuroshitsuji. C’est une « fin alternative », si vous préférez ! =P Par contre, le thème de départ, les relations des persos et tout n’ont pas changé, à moins que je ne sois complètement OOC mais vous allez devoir faire avec. X) ]
- Spoiler:
« Ils sont tous morts, Bocchan. »La voix suave, grave et sensuelle parcourut la peau du jeune garçon mais ce dernier ne réagit pas. Il restait figé, debout, écrasant les cadavres encore tièdes de quelques hommes au sol. Cela n’avait pas l’air de le déranger outre mesure. Il ne se souciait même pas de ses chaussures à talons de bois qui commençaient à s’imbiber de sang…
Quelques pas résonnèrent sur le sol dur, dans la pénombre, bien vite adoucit par les corps qui jonchaient partout et nulle part. L'Ombre se rapprocha de l'enfant, seule et unique personne encore en vie dans les alentours. Une main pâle se déposa avec douceur sur l'épaule du garçon. Ce dernier ne frissonna même pas.
« Il ne reste plus personne, Bocchan. Plus personne... Hormis nous. »Mielleux étaient les mots, sans pour autant être débordants de niaiseries. Tout était parfait, chez Sebastian, comme toujours. Un valet sans défaut pour un maître exigeant, telle était l'apparence que cet étrange duo donnait au monde extérieur. Si ce n'était que cela... Voilà à présent trois ans que l'
évènement s'était déroulé, trois ans de traque, de complots, de manipulation. C'était dans un monde bien noir que vivait Ciel Phantomhive, du haut de ses treize hivers, et il s'était accommodé depuis bien longtemps à cet univers souterrain. "Le Chien de la Reine", tel était le surnom que tous lui donnait, derrière son dos. Il le savait, et il faisait tout pour affirmer ce titre, comme si cela pouvait lui permettre de survivre... Mais ce n'était pas tout, oh non. C'était loin d'être tout.
Depuis l'âge de ses dix ans, alors que Ciel avait perdu tout ce qu'il avait cru avoir dans la vie - les parents assassinés, le manoir familial consumé - et alors qu'il était emmené par quelques sombres personnages, torturé pendant des mois, enfermé dans une simple cage comme une vulgaire bête - lui, Ciel Phantomhive, enfant de la riche et puissante famille Phantomhive ! - il s'était fixé un but.
Et avait conclut un pacte en dépendant entièrement de son but.
Il avait vendu son âme à un démon.
Son démon. Le seul et unique être qui ne pourrait lui mentir, le seul et unique être en lequel il avait confiance - en partie, en partie, jamais complètement... Son valet. Sebastian Michaelis. Son serviteur. Pour l'éternité. Jusqu'à ce qu'il puisse atteindre son vœu le plus cher, ce même vœu qui lui permettait de vivre encore un peu tout en lui fixant une mort certaine... Il n'en avait cure. Dans son esprit, il était déjà mort depuis longtemps. Depuis le fameux jour funeste qu'avait été l'anniversaire de ses dix ans.
Et lorsqu’enfin son but sera réalisé, lorsqu’enfin il aurait tué toutes les personnes ayant complotées contre sa propre famille, ses propres parents, alors… il pourrait enfin récompenser le démon de son fastidieux travail. Il lui donnerait son âme. Il avait reprit le travail, le titre et l’honneur de son père défunt, il devint le Comte Phantomhive, le digne héritier de la richissime famille… Et certainement le dernier. Il était monté sur les devants de la scène pour s’exposer aux complots et pouvoir débusquer ceux qui avaient tramé l’assassinat de ses parents. Ce n’était pourtant pas pour les morts qu’il cherchait la vengeance : C’était pour lui-même. Pour humilier ses opposants autant qu’il avait été humilié par le passé… C’était du donné-donnant.
Sur cet instant-même, il sut qu’il avait enfin, enfin atteint ce qu’il désirait le plus au monde ; ne restait que la Mort devant lui. Il n’avait plus de futur. Sa route était bloquée ici-même.
« Tu as respecté les termes de notre contrat, Sebastian... »Il se sentait vide, plus vide que jamais. Toute son énergie s’était envolée. Il avait l’impression d’avoir vécu tout ce temps uniquement pour pouvoir arriver sur ces lieux, à ce moment précis, mais… mais non. Il ne souhaitait plus rien d’autre que s’allonger quelque part et se reposer. L’euphorie dont il avait toujours rêvé - celle qui l’emporterait alors qu’il serait là, debout, surplombant les cadavres de ceux qui avaient à jamais gâché sa vie – ne vint pas. Il ne voulait plus rien voir, plus rien savoir. Las, il se tourna vers le démon qui l’avait toujours accompagné, telle une seconde ombre, ce démon qui ne lui avait jamais menti, jamais trahi, jamais quitté, ce même démon qui allait le tuer… Cela ne le troubla pas, ne l’effraya pas. Il savait qu’il allait mourir, et ce depuis qu’il l’avait rencontré,
lui. Il n’allait pas chercher à l’éviter. Il allait mourir, certes, mais mourir avec dignité. Cette dignité que les humains n’avaient plus - depuis bien trop longtemps.
« ...C'est pourquoi, ici-même, je vais respecter les miens. »Le sourire du démon n'aurait pas pu être plus large alors qu'il se rapprochait davantage de l'enfant jusqu'à le frôler de dos, et ses doigts glacés glissèrent avec langueur sur la gorge gracile et si fragile, qu'il pourrait rompre d'un simple mouvement... L'enfant ne voyait pas le visage de son valet. Pourtant, il savait que ce dernier souriait. Les fils écarlates qui les enchainaient étaient à présent tellement tendus qu'ils étaient plus proches que jamais. Plus besoin de mot, à ce stade : Ils se comprenaient parfaitement sans. Les liens qui les rapprochaient - qui les écorchaient aussi - étaient sur le point de se rompre, brusquement, à jamais. Cela importait peu, pour l'un comme pour l'autre.
L'enfant était las ; le démon avait faim.
Ciel se tourna doucement vers Sebastian et se laissa dévorer par les yeux sanglants qui luisaient à présent comme des joyaux, posés ardemment sur l'être tout entier du jeune garçon. Le désir, la
faim de l'inhumain qui se tenait devant lui, Ciel pouvait les sentir, les comprendre. Avec une délicatesse qu'il était loin de posséder, il passa sa petite main sur l'une des joues si pâles du démon et ce dernier posa sa propre main gantée de blanc par dessus les doigts fins de son maître. Ils étaient sales, tous les deux, couverts d'un sang qui n'était pas le leur, mais ils ne s'en souciaient pas. Les pupilles saphir rencontrèrent les rubis et, au lieu de se confronter, elles
s'accordèrent.
Un murmure, un seul.
Irréversible.
« Tu as mon âme. »Avec lenteur, le démon retira le gant autrefois immaculé qui recouvrait sa main gauche. Sur le dos, gravé sur la peau, un sceau étrange et sombre s'étendait. C'était la
Marque, celle qui les liait, qui les lierait peut-être même au delà de la mort. Ciel ne savait pas ce qui l'attendait, à présent. Oh, il savait bien qu'il n'irait pas là où ses parents devaient être, à présent, en ce lieu saint nommé "Paradis" par les humains... Mais était-ce donc l'Enfer qui l'attendait, lui, qui avait pactisé avec un démon ?
La main à présent nue de Sebastian passa sur la douce joue de l'enfant et frôla un instant ses lèvres avant de se glisser sous le bandeau de jais qui recouvrait son oeil droit. Le noeud se défit automatiquement et le cache-oeil suivit la main du démon avant de tomber au sol en un faible bruit mat. Les longs cils de poupée gris cendre du jeune garçon firent refléter des ombres délicates sur sa peau laiteuse et, doucement, il ouvrit les yeux.
Si son oeil gauche était toujours de ce bleu si perçant, le bleu profond de la mer, son oeil droit était de l'améthyste pur. Au centre de la pupille résidait un sceau. La
Marque qui se trouvait sur le dos de la main de Sebastian se trouvait également gravée dans la prunelle de Ciel... Avec ceci, il ne pouvait plus échapper au démon. Ce dernier le trouverait toujours, peu importe où qu'il soit.
Toujours.
« Vous êtes si gentil, Bocchan... »Ciel secoua la tête, l'air agacé, mais il ne l'était plus depuis bien longtemps. C'était comme s'il ressentait toutes les émotions à travers un filtre, comme s'il était déjà à demi-mort. Pourtant, il savait bien que ce n'était pas parce qu'il était gentil qu'il donnait son âme au démon qui lui faisait face. Il n'était pas
gentil. Être gentil, pour lui, c'est être faible.
Une étrange question effleura l'esprit tourmenté du jeune noble déchu et il prit de nouveau la parole, d'une voix étrangement plus douce :
« Qu'est-ce qui m'attend, après ? »La réponse fusa alors même qu'il finissait sa phrase, comme si Sebastian savait pertinemment que son maître allait la lui poser, comme si Sebastian connaissait si étroitement l'enfant qu'il n'avait plus de doute quant à ce qu'il allait lui demander. La voix harmonieuse et sensuelle ronronna doucement :
« Le Néant, my lord. »Peu à peu, Ciel se rendit compte que toutes les idées qui avaient traversées son esprit auparavant - cette histoire d'Enfer, de Paradis - n'étaient que balivernes. Il n'en était rien de cela, non, pas pour lui qui avait vendu son âme au diable... Mais ce n'était pas plus mal. Ce n'était pas plus mal. Il avait toujours détesté les bavardages, les ragots, l'animation, les bruits divers. Il n'aimait pas être entouré, il n'aimait pas le monde, il n'aimait pas le chahut... Tout ce dont il avait rêvé depuis toujours était du calme. Du
calme. Rien que cela. Et c'était bien l'une des choses que l'on ne pourrait jamais posséder de son vivant. Le soulagement le saisit brusquement, et il poussa un long soupir. Les yeux écarlates de Sebastian se déposèrent sur son visage, une lueur d'interrogation illuminant les pupilles rubis.
Un mot, un seul, menaça de franchit la barrière que formaient les lèvres de l'enfant et il pesa le pour et le contre. Pourtant, se dit-il, il vivait ses derniers moments... Après cela, il n'aura plus rien. Pas même une conscience. Pas même une mémoire. Et il lui en était reconnaissant, il lui en était redevable.
« Sebastian... Merci. »Peut-être était-ce le sentiment de sérénité qu'il avait toujours recherché qui s'emparait à présent de lui et il ferma les yeux, une esquisse de sourire se dessinant peu à peu sur ses lèvres. Ce n'était pas l'un de ces sourires qu'il adressait à tous, l'une de ces grimaces d'ironie ou de dédain, et ce n'était pas non plus l'un des sourires mielleux ou guimauves que les jeunes filles en émoi adressaient à l'élu de leur cœur... Juste un sourire. Un simple sourire. Sans émotion aucune.
Les yeux clos, il ne put apercevoir la lueur d'hésitation qui traversa fugitivement le regard de Sebastian.
« Then, Bocchan... »Dans le voile noir qui recouvrait ses yeux, Ciel sentit les lèvres du démon effleurer les siennes. Cela ne le surprit pas ; il s'y attendait. Comment pourrait-il donc boire son âme si ce n'était à travers la bouche ? Une étrange sensation prit peu à peu possession de son corps et une douleur perçante le transperça brutalement. Les tremblements le saisirent et sa voix déchira l'air en un cri désespéré. Cela faisait mal, si
mal... Les convulsions enserrait son corps comme dans un étau et un râle d'agonie franchit ses lèvres. Les larmes perlaient pour la première fois depuis bien longtemps ; il allait mourir. Il ne sentait même plus la bouche du démon contre la sienne, ni même ses mains qui griffaient ses épaules jusqu'au sang pour le maintenir en place, et encore moins l'étreinte douloureusement serrée qui le coinçait entre ses bras. Juste la souffrance,
encore, encore, et encore...
Puis d'un seul coup, tout s'évapora.
Plus d'agonie, plus de convulsions. Plus de douleur sourde ni aigüe. Plus de danger, plus de lassitude. Plus de cadavres. Plus de décor morbide. Plus de mort, non plus, et...
Plus de Sebastian.
{Suite au ~> Parc de l'Ange de Marbre <~.}