La Chocolaterie de Willy Wonka

Les serveuses, habillées en soubrettes pour l'occasion d'un énième chocolat créé par le génie Chocolat Willy Wonka, étaient tranquillement en train d'assembler une pièce montée quand elles virent passer une ombre devant la vitrine. Elle n'eurent pas le temps de s'étonner que déjà, un homme débarqua dans le magasin, trébuchant tel un homme ivre, se ramassa sur les genoux et, s'agrippant à la jupe dentelée d'une des jeunes femmes, laissa échapper un râle :
— Je vous en supplie, laissez-moi vous prendre un peu de chocolat...
Il avait prononcé "chocolat" comme d'autres prononcent "alcool" ou "cocaïne", avec cet accent d'interdit et d'adoration.
D'un geste fébrile, il lui tendit son portefeuille et la vendeuse le regardait avec ahurissement quand la gérante passa la tête par la fenêtre des cuisines et lança :
— Amenez-le moi, j'ai l'habitude !
Il fallut plusieurs soubrettes pour traîner la longue carcasse maladive jusqu'à la pièce enfumée. Blond, une cicatrice sur la partie gauche du village, l’homme aurait pu plaire à la gérante s'il n'avait pas l'air décidé à vomir sur son carrelage.
— Et apportez une bassine ! lança-t-elle à l’une des jeunes filles affolées. Bon,
mon petit, tu vas me faire le plaisir de ne pas dégueulasser le parterre, O.K ? marmonna-t-elle à la chose qui se roulait sur le sol en spasmes nerveux.
Elle se saisit d’un morceau de chocolat qui traînait sur une table et le glissa dans la bouche entrouverte du garçon. Elle manqua soudain de se faire mordre par les dents acérées qui avaient croqué dans le carré et semblaient désormais en vouloir encore plus. Elle observa le visage du jeune homme. Ses yeux, qui étaient auparavant éteints, luisaient désormais d’une lueur féroce, presque féline. Soudain, elle sentit une main emprisonner la sienne. Du bout de la langue, ce petit saligaud léchait ce qui restait sur son doigt. Il avait beau être un bel insolent, ces caresses la gênaient.
Puis soudain, il arrêta son geste, et porta son doigt à ses lèvres en signe de gêne – qu’il n’avait pourtant pas l’air d’éprouver.
— Oups ! Pardonnez-moi, j’ai cru que vous étiez un homme !
Et il s’enfuit aux caisses pour payer les quelques kilos de chocolat qu’il comptait emmener chez lui.

Shun, qui passait par la, avait vu toute la scène et se demandais qui était ce jeune homme qui lui paraissait bien étrange.
Il essaya de l'apercevoir par la vitrine, mais en vain. Bien que peu friand de chocolat, il décida d'entrer dans la boutique pour se renseigner sur l'incident.
Cependant a peine entré, l'homme se tourna de son coté et il pu voir son visage. Il paraissait assez jeune malgré la cicatrice qui lui barrait une partie du visage, cela lui donnait même un côté séduisant, de long cheveux blonds encadraient son visage fin.
Malgré tout, il l'effrayait un peu, une aura particulière se degageait de cet homme, et en depit de cela, il ne pouvais s'empecher de le regarder...